Par le Docteur Stéphane Cascua, médecin Du Sport.
François a 42 ans. Il me consulte pour une tendinite d’Achille. Plein de bonnes résolutions, il a repris le sport pendant les vacances. Investissement professionnel et paternité avaient sonné le glas de ses entraînements de volley. Sa balance et les escaliers du métro ont contribué à lui faire prendre conscience qu’il y avait urgence ! Il a secoué son corps engourdi : il a couru presque tous les jours… et en 2 semaines son tendon est devenu douloureux. Logique, l’organisme ne s’adapte pas instantanément, il lui faut du temps ! Souvenez-vous des règles d’or du sport pour la santé : bilan médical initial et régulier, progressivité, régularité, continuité, diversité, modération. Il y avait donc urgence à reprendre… doucement !
Et les lésions de l’appareil locomoteur, c’est un moindre mal ! Le cœur subit aussi un stress majeur au cours de cette période de transition… Le sport est efficace pour diviser par 3 le risque de crise cardiaque car il habitue le système cardiovasculaire à subir des contraintes. Ainsi, un sportif qui s’entraîne plus de 3 fois par semaine voit son risque d’infarctus multiplié par 3 au cours de l’effort… il a autant de risque qu’un sédentaire au repos… Lors d’un footing hebdomadaire, le risque est multiplié par 20 ; lors d’une pratique occasionnelle par 100 ! La prudence s’impose ! Les vacances sont l’occasion de se réconcilier avec son corps et de renouer avec une activité physique variée : balade à pied, promenade à vélo, un peu de natation, le tout en aisance respiratoire. Puisque l’efficacité du sport ne s’inscrit que dans la durée, le vrai challenge est à la rentrée : régularité et continuité malgré un emploi du temps chargé ! Par chance, votre agenda tendu contribuera aussi à la progressivité et la modération ! Notez-y un rendez-vous avec votre médecin du sport puis 3 séances par semaine qui atteindront en 2 mois, 30 minutes à 1 heure chacune !
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