Par le docteur Stéphane Cascua, médecin du sport
François a 56 ans. Il pratique le tennis et la course à pied. Il vient me voir pour son arthrose de genou. Le cartilage de sa rotule est usé et provoque des douleurs quand il en fait un peu trop.
François : Ce week-end, j’ai fait un petit tournoi de tennis. J’ai enchainé les matchs et je suis allé chercher des balles un peu difficiles … J’ai eu mal à l’avant du genou et il a gonflé …
Le doc : Vous le savez, vous avez raboté votre cartilage ! Votre articulation a sécrété du lubrifiant en excès, c’est votre volumineux « épanchement de synovie ». Les globules blancs sont venus nettoyer les débris, c’est la « poussée inflammatoire ». Ce serait bien d’envisager une infiltration !

François : Ah, je ne suis pas pour ! Ça ne soigne pas et ça abîme les articulations !
Le doc : C’est un copain banquier qui vous a dit ça ? Pas un médecin ! Non, sincèrement, en cas d’arthrose, l’infiltration n’est pas un « cache misère » ! Cette souffrance du cartilage est à la fois mécanique et biologique. « Mécanique « : le revêtement articulaire s’abîme quand vous le sollicitez trop. « Biologique », on assiste à un emballement du système de nettoyage qui finit par agresser les tissus sains ! L’infiltration d’un anti-inflammatoire empêche l’autodestruction articulaire ! De plus, le cartilage inflammé est gonflé d’œdème. Il est mou et friable à la manière d’une éponge humide. L’infiltration l’assèche et tend à restaurer sa texture dure, glissante et solide ! Vous voyez, en cas d’arthrose, l’infiltration est un vrai traitement !
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