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LES DOULEURS « METEO » DU SENIOR SPORTIF 

  • secretariatdocteur4
  • il y a 2 heures
  • 3 min de lecture

Vous avez mal aux articulations quand il fait humide ou froid notamment en début de séance. On vous prend pour un douillet ou un illuminé ! Pourtant, vous avez raison, ça existe ! Des études le confirment ! Validation, explications et solutions !


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Plusieurs articles sérieux attestent du rythme météo des douleurs d’arthrose, notamment une métanalyse de 2023 encadrée par Wang … une étude sur 14 études.  On peut également faire référence à EPOSA ou European Project on Osteoarthritis publiée par Timmersmans en 2015. A l’aide d’un agenda de la douleur corrélé aux données météorologiques, il met en évidence que 67% des 810 patients sont météosensibles ! Vous n’êtes pas le seul 😊 ! Ils avaient plus mal quand la température baissait, lorsque l’humidité montait et à l’occasion des fortes variations de pression atmosphérique ! Cependant, quelques informations de pondération s’imposent. Vous l’avez compris, tout le monde n’est pas météosensibles. De surcroît, les changements d’intensité douloureuse ne dépassent pas 10 à 20% et restent très perméables à la conviction du patient. Enfin, d’autres études ne vont pas en ses sens et constatent l’absence d’influence des données climatiques.

 

Pourquoi ces douleurs météo ?

 

Les justifications mécaniques et biologiques de ces souffrances articulaires sont multiples. Le froid est à l’origine de la fermeture partielle des vaisseaux périphériques. Le corps cherche à éviter la perte de la chaleur du corps véhiculée par le sang. De fait, les membranes qui entourent le articulations, les capsules, reçoivent moins d’oxygène et moins de nutriments. Elles peuvent souffrir lors de leurs mises en action.

 

MOINS D’OXYGENE POUR LES MEMBRANES ARTICULAIRES

 

Le froid densifie voire rigidifie les tissus. Cette même membrane perd en souplesse et tiraille lors des mouvements. Le lubrifiant articulaire, la fameuse synovie, devient plus visqueux et moins fluide. La mobilité est plus laborieuse.

 

AUGMENTATION DE LA VISCOSITE DU LIQUIDE ARTICULAIRE

 

Le froid impose aux muscles de se contracter pour produire plus de chaleur. Ce phénomène s’exprime par les frissons mais aussi par l’augmentation de tonus de toutes les masses musculaires. Ces contractures peuvent être douloureuses mais surtout elles altèrent l’harmonie des mouvements articulaires.

 

CONTRACTURES DOULOUREUSES DEGRADANT LE MOUVEMENT

 

La baisse de la pression atmosphérique souvent corrélée à l’accroissement humidité crée une différence avec celle des liquides articulaires. Les membranes gonflent et tirent insidieusement. Ce phénomène peut être comparé au ressenti dans les conduits auditifs lors du changement d’altitude en avion où la pression interne est différente de la pression externe et le tympan subit des tensions.

 

CHUTE DE PRESSION ATMOSPHERIQUE : TRACTIONS SUR LES MEMBRANES ARTICULAIRES

 

Il en est de même des œdèmes inflammatoires présents dans les os juste sous les cartilages en souffrances. Ils ont tendances à se dilater en appuyant sur les capteurs nerveux de la douleur. La composante psychologique intervient aussi. Le cerveau peut associer le mauvais temps et la recrudescence douloureuse … anticiper et favoriser les symptômes. L’émotion morose d’une météo maussade favorise aussi les manifestations douloureuses.

 

Comment éviter ces douleurs et continuer le sport ?

 

Pour une fois, le terme « échauffement » prend tout son sens. Au lieu de décrire la préparation physique à l’exercice, il met l’accent sur l’accroissement de la température corporelle. La progressivité s’impose ! J’aime à dire qu’avant un footing, il est conseillé de déambuler, de marcher, de trottiner, de courir … et parfois d’accélérer.

 

ARTICULATIONS RECHAUFFEES GRACE A L’ECHAUFFEMENT 😊

 

Certains trouveront encore plus de confort en commençant dans le cocon du domicile par des mini squats, quelques abdos pédalos voire du vélo d’appartement. Les orthèses thermiques type ceinture lombaire, genouillère ou chevillière ne constituent pas une hérésie. Le textile ou le néoprène conserve la chaleur et augmente la température locale. Voilà qui pourrait améliorer l’ouverture des vaisseaux sous-jacents, assouplir les membranes et fluidifier le liquide articulaire.

 

ORTHESES THERMIQUES, SAUNA OU BAIN CHAUD :

TESTEZ  !

 

Essayez ! Si ça vous fait du bien, continuez ! Les crèmes chauffantes répondent au même mode d’action. A tester également ! Un grand bain chaud, un sauna ou un hammam de quelques minutes peut logiquement contribuer au confort articulaire et musculaire du sportif « météo sensible » . Alors, faites votre choix ! Froid et humidité, il faut continuer à bouger !

 
 
 

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