Par le Docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport et rédacteur en chef de www.docdusport.com
Valérie a 38 ans. Elle pratique la course à pied avec régularité mais sans faire de compétition. Elle me consulte car elle se sent fatiguée et semble régresser. Je lui prescris une prise de sang. Je recherche notamment un manque de globules rouges ou une carence en fer. Son bilan revient normal. Je complète avec une épreuve d’effort qui montre un comportement cardiaque rassurant mais une baisse de sa condition physique. Mon hypothèse initiale d’un surentraînement semble se confirmer …
Elle court avec son mari 3 fois par semaine. L’homme de sa vie est un bon marathonien. Il parcourt les 42 kilomètres 195 en 3H15. Il effectue avec elle ses courtes sorties en endurance. J’interroge Valérie :
Le doc : Les footings avec votre mari sont-ils difficiles ? Etes-vous essoufflée ?
Valérie : C’est un peu dur. J’ai du mal à parler. De toute façon, Thierry caracole souvent un mètre devant et quand j’ arrive à sa hauteur, il me dit « Super ! Tu es en forme ! » … et il accélère un peu !
Le doc : Valérie, je crois que vous êtes victime du « syndrome de surentraînement de la conjointe ». C’est un grand classique ! Pour suivre votre mari plus doué que vous, vous faites toutes vos sorties au « seuil » … à la limite de l’essoufflement ! Ce surmenage insidieux est souvent plus délétère que des séances pénibles de piste. Je vous invite vraiment à ne réaliser ce type séance qu’une fois par semaine. Complétez avec deux « footings … balades » en aisance respiratoire totale.
Valérie : Ça me va ! Thierry peut même faire Son fractionné et revenir vers moi en trottinant. On pourrait appeler ça le « syndrome de l’épagneule breton ! »
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