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AMOUREUSE DU VÉLO, C’EST POSSIBLE !

Vous aimez nager et courir mais vous êtes fâchée avec le vélo : ça fait mal aux fesses et ça donne des gros mollets ! Explications et réconciliation pour découvrir le plaisir du triathlon.


Par le docteur Stéphane Cascua, médecin du sport.



Mesdames, après quelques kilomètres de vélo, vous souffrez déjà du périnée. Votre homme se plaint plus rarement, il ne vous comprend pas ! Expliquez-lui. Vous avez les hanches plus larges. Vos ischions, les 2­pointes osseuses situées de chaque côté du bassin sont plus espacés. Bien évidemment, les selles de course standards sont conçues pour les hommes et la largeur de leur évasement postérieur correspond à l’anatomie masculine ! Ces messieurs sont confortablement posés sur leurs solides structures osseuses. Alors que vous, Mesdames, vos ischions tombent de chaque côté de la selle et votre périnée vient s’y écraser­! Pire encore, si les organes génitaux masculins bénéficient d’une certaine mobilité, les vôtres sont désespérément coincés entre le bec de selle et votre pubis !


UNE BONNE SELLE, BIEN POSITIONNÉE


Mesdames, choisissez une bonne selle­ ! Inutile de subtiliser une grosse selle à un vélib’… ou d’acheter l’équivalent ! Ce n’est pas ce dont vous avez besoin. Trop imposante en arrière, elle vous fait glisser vers l’avant et peut aggraver vos soucis. Trop large en avant, elle gène le pédalage. N’ajoutez pas de rembourrage amortissant qui accentuerait la compression. Optez pour une selle adaptée aux femmes. Elle est légèrement plus large à son extrémité postérieure pour soutenir vos ischions. Elle présente une encoche dans sa partie centrale. Votre poids repose solidement sur vos os et votre périnée n’est plus écrasé. On y trouve souvent un creux évidemment postérieur, en regard du coccyx. Cette dernière permet de réduire les douleurs de cette pièce anatomique restée parfois sensible après les accouchements. Prenez soin de placer votre selle bien à l’horizontale, proscrivez la position relevée vers l’avant. Les études montrent même que l’apport de sang au périnée est meilleur quand la selle est légèrement inclinée vers l’avant. Ne la montez pas trop. Si votre bassin bascule de droite à gauche lors du pédalage, il pivote autour de votre entrejambe et votre périnée est cisaillé !


DES POSITIONS PLUS CONFORTABLES


Évitez d’être trop penchée en avant. Tant pis pour l’aérodynamisme, vous faîtes du sport pour le plaisir ! Sans compter que l’absence de douleur contribue largement à la performance ! Les études mettent en évidence que la pression sur le périnée diminue considérablement quand vous vous redressez. Ne choisissez pas un vélo hollandais pour chercher à vous tenir toute droite. Un buste aux alentours de 45 degrés constitue un excellent compromis. Montez votre potence. Rehaussez vos poignées de freins. Restez tonique sur vos bras, comme si vous souhaitiez pousser votre guidon vers l’avant. Ne vous découragez pas, avec l’entraînement, il est reconnu que les douleurs de l’entrejambe diminuent. Depuis quelques temps, on trouve des vélos de course équipés de cintres plats, comme des V.T.T.. C’est idéal pour les dames ! En chemin, évitez la position dite « en bec de selle ». Asseyez-vous plutôt en arrière. Au fil du parcours, modifiez un peu votre position pour décaler et répartir les zones de pression. Mettez-vous souvent en danseuse. Ainsi, votre périnée est totalement décomprimé et retrouve un apport sanguin normal ! Bien sûr, portez un vrai short cycliste muni d’une « peau de chamois » synthétique, épousant la forme de l’entrejambe, plus épaisse en regard de vos ischions et traitée « antibactérien ». Lavez-le après chaque sortie. Évitez la vaseline et autres crèmes sources de macération et d’infections. Ne mettez pas de sous-vêtements qui pourraient pincer vos grandes lèvres.


ÉVITER LES GROS MOLLETS, C’EST POSSIBLE !


Vous pensez que le vélo provoque d’horribles hypertrophies musculaires des membres inférieurs. Vous n’avez pas bien regardé les jolies triathlètes de haut niveau. Au lieu d’appuyer très fort sur les pédales, moulinez ! En tournant vite les jambes sur de petites résistances, vos muscles ne grossissent pas à l’excès. Restez tonique sur la pointe des pieds, n’écrasez pas les talons. Grâce aux fixations automatiques, tirez sur les pédales en fléchissant les genoux. Regardez-les chaussures de vélo, leurs semelles sont cambrées comme celles des escarpins à talons. Votre mollet fonctionne dans une position conforme aux critères de l’esthétique féminine ; il se galbera harmonieusement en hauteur. De surcroît, le vélo permet de longues sorties peu intenses favorisant la combustion des graisses ; c’est bien pour fuseler vos jambes !

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TANDEM : ENTRAÎNEMENT ET SENTIMENTS !


Les hommes sont meilleurs que les femmes en endurance ! A la piscine, l’amour de votre vie ne reste pas loin. En course à pied, il fractionne et fait quelques allers-retours pour vous retrouver. En vélo, c’est beaucoup plus compliqué ! Pensez au tandem ! C’est formidable pour s’entraîner en couple ! Quelques soient vos aptitudes, vous restez tout près l’un de l’autre ! Vous ne risquez plus le surentraînement à tenter de suivre monsieur. Il travaille à l’intensité de son choix, il progresse, … et surtout il ne ronchonne plus en vous attendant ! Désormais, un tandem de base coûte de 300 à 700 euros. Ce type de matériel n’est pas une bête de course mais se montre suffisant pour se dépenser et transpirer ! Vous enfourcherez vos beaux vélos de route pour certaines sorties plus spécifiques et pour votre triathlon. Si le tandem est un bon outil d’entraînement, c’est aussi une belle symbolique. Au fil du parcours, vous restez solidaire dans l’effort ! Et, rassurez-vous, rien ne vous empêche de vous placer devant, de choisir le chemin, de prendre les commandes !


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