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ÉCOUTEZ VOTRE "GOUVERNEUR CENTRAL"

Dernière mise à jour : 23 févr. 2023

Par le docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport.


Georges a 54 ans. Il est professeur d’E.P.S. Vraiment, il adore le sport. Il s’entraîne quotidiennement. Il alterne course à pied, V.T.T. et natation. Au sein d’une association de son quartier, il donne des cours de gym d’entretien. Dans son lycée, il n’hésite pas à jouer au volley ou au hand avec ses élèves. Mais, la médaille a son revers. C’est un « accro de la perf’ » ! II m’interpelle : « Docteur, il paraît que les seniors voient leurs chronos diminuer car il s’entraînent insidieusement de façon moins intense ! »


— « C’est vrai. On dit qu’avec les années, on perd en énergie ce que l’on gagne en sagesse. C’est plutôt bien ! »


— « C’est plutôt dommage ! Moi je pense que la perception de la difficulté n’est qu’un message neurologique, cela ne signifie pas que le corps ne peut pas accélérer ou poursuivre son effort ! »


— « Ouah ! Voilà qui me rappelle le concept de Tim NOAKES, un physiologiste sudafricain qui prétend que notre cerveau exacerbe les perceptions de pénibilité alors que le cœur et les muscles peuvent aller plus loin ! Il parle de « gouverneur central ». Il pense qu’élever le seuil de tolérance est un point clé de la progression et de la réussite en endurance. Ce serait l’un des secrets des Kenyans… »


— « Super ! J’adhère ! »


— « Sauf que, même chez les petits Kenyans, le concept est responsable de beaucoup de casse ! Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus dans ce pays où la course représente l’une des rares opportunités de progression sociale. Alors, chez un senior occidental, ne pas respecter le message protecteur du « gouverneur central », gérer une douleur dans la poitrine comme une simple brûlure de cuisse, ce n’est pas améliorer sa performance, c’est risquer l’infarctus ! Écoutez votre « gouverneur central », c’est lui qui commande ! »


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